A la fin du mois de mars, Nadia, une jeune femme proche de la trentaine se rend spontanément au local de l’antenne ADRA de Mitry-Mory afin d’aider les bénévoles dans leurs missions. Ce jour-là, Nadia rencontre en effet deux bénévoles en pleine préparation de colis alimentaires mais est déçue d’apprendre qu’elle doit retourner chez elle et ne pourra pas aider comme à son habitude. En effet, les décrets liés à la pandémie à covid-19 a brutalement bouleversé la façon de travailler de l’antenne et la vie des bénéficiaires qui recherchent la présence réconfortantes des bénévoles.
Nadia est aussi une bénéficiaire de l’antenne ADRA et le jour de sa visite, elle repart avec un colis alimentaire. Suivie par les services du 115_SAMU Social, actuellement saturé, elle est hébergée d’urgence dans un hôtel social en Seine et Marne. Beaucoup d’autres femmes, victimes comme elle de violences conjugales, y résident. Mariée peu après son arrivée en France, elle est devenue maman d’un petit garçon âgé de 5 ans aujourd’hui, et à qui elle aimerait offrir une vie stable. En 2019, Nadia a pu travailler durant six mois mais n’a pas retrouvé d’emploi depuis la fin de son contrat.
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«J’ai besoin de travailler» déclare Nadia, «Même si je ne peux pas gagner d’argent, je peux au moins me rendre utile en aidant dans une association comme ADRA» Elle a déjà déposé sa candidature auprès des “Tatas” de Mitry-Mory pour porter assistance à d’autres personnes vulnérables et faire la cuisine. Hélas, la distribution de plats chauds n’est plus possible en ce moment. «J’aime beaucoup m’occuper des personnes âgées. Je parle avec elles, je leur fais la toilette et prépare leur repas. C’est le métier que je faisais dans mon pays d’origine et que j’aimerais continuer à faire ici en France.»
Elle pense à l’avenir de son garçon qui était scolarisé en classe de maternelle avant le confinement. «Mon fils, je lui parle comme à un grand et il comprend, il est intelligent et très gentil». Le parcours du combattant n’est pas fini et ce confinement cristallise sa situation précaire pourtant Nadia essaie de garder le moral : «Dans la vie, il y a des difficultés mais il faut regarder ce qui est positif… Le 115 et ADRA m’aident vraiment». En effet l’antenne continue d’apporter l’aide alimentaire essentielle à de nombreux foyers en grande difficulté, comme celui de Nadia, en région parisienne.
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Durant cette période de crise sanitaire, ADRA va distribuer 4000 chèques services à 400 ménages vulnérables en France pour leur permettre d’acheter des produits de première nécessité (alimentation hors alcool et produits d’hygiène). Comptant principalement parmi les migrants et les réfugiés, ces familles sont composés de 4 personnes en moyenne, cette aide bénéficiera donc à 1700 personnes au total dans un premier temps. ADRA compte sur votre générosité afin de pouvoir aider plus de familles. Merci pour votre soutien.