La rentrée 2021 s’achève. Il reste quelques détails à régler, mais dans l’ensemble, les activités ont repris. Les forums des associations ont eu lieu et chacun s’est engagé dans son (ses) activité(s) favorite(s). Dans un monde où tout va vite, trop vite peut-être, la quête de nouveauté, de sensationnel, de décalé attire et remplace rapidement l’évènement achevé. Les réseaux sociaux amplifient également ce flot, voire y ajoutent un grand nombre de fake news.
Dans quelques semaines, qui se souviendra des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, de la chute de Kaboul, du séisme d’Haïti, des inondations en Allemagne et en Belgique, du cyclone Ida, du rapport alarmant du GIEC ? Une information chasse la précédente et ainsi tourne le monde.
Pour nous français, cette rentrée sera marquée par l’obligation du pass sanitaire et ses multiples débats sur la nécessaire vaccination, l’augmentation des énergies, la lancée de la campagne présidentielle, l’ouverture du procès des attentats, etc., mais aussi par le décès de « Bebel », Jean-Paul Belmondo. Ces informations ne se valent pas. Et pourtant, elles nous affectent.
Dans le film* qui lui valut un César du meilleur acteur (distinction qu’il a d’ailleurs refusée pour différentes raisons !), Belmondo apprend à Anconina les b.a-ba de la relation.
« Tu vas apprendre à dire « bonjour », la chose la plus importante dans la vie.
Si tu dis bien « bonjour », tu as fait la moitié du chemin. […]
Ce qui intéresse les gens, c’est qu’on leur parle d’eux ; pas de toi. »
Simple et pourtant si important !
Cela s’applique à tous, y compris au membre bénévole d’ADRA que je suis. Apprendre à entrer en contact avec l’autre, tous les autres. Du plus démuni, bénéficiaire de l’action des antennes locales, au grand donateur, soutien indispensable aux actions d’ADRA, la relation impose une disponibilité, une ouverture à l’autre, une écoute attentionnée, bienveillante. Un réel « bon jour » en deux mots.
Les multiples changements dus à la pandémie, aux dérèglements climatiques, aux économies fragilisées, aux réglementations toujours plus contraignantes demandent une capacité d’adaptation importante. J’encourage et remercie d’avance chacun à user de patience pour aller de l’avant et poursuivre, sans se lasser, de soutenir le plus faible.
Tous ensemble pour un monde plus juste.
*Claude Lelouch, Itinéraire d’un enfant gâté, 1988