Dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2025, un séisme dévastateur de magnitude 6,0 a frappé l’est de l’Afghanistan, causant des destructions majeures dans les provinces de Kunar, Nangarhar, Laghman et Nuristan. Cette catastrophe frappe une population déjà éprouvée par des décennies de conflit et une crise humanitaire sans précédent.
Un bilan tragique qui s’alourdit
Les derniers bilans font état de plus de 812 décès confirmés, avec des estimations pouvant atteindre 1 100 victimes, et entre 2 800 et 3 500 blessés. Ces chiffres dramatiques pourraient encore augmenter car des centaines de personnes demeurent ensevelies sous les décombres dans les districts de Chawkay et Nurgal, en province de Kunar. Environ 12 000 personnes sont directement affectées par cette catastrophe.

Des villages entiers ont été rayés de la carte, laissant des milliers de familles sans abri à l’approche de l’hiver afghan. Les hôpitaux des provinces touchées sont submergés, manquant cruellement de personnel médical, d’équipement chirurgical et de fournitures médicales essentielles.

Des secours entravés par les conditions
Les opérations de sauvetage sont considérablement compliquées par la géographie montagneuse et les conséquences du séisme. Des glissements de terrain ont bloqué les principales routes d’accès, contraignant les équipes à marcher deux à trois heures pour atteindre certaines zones isolées. Dans les vallées de Mazar et de Dewagal, l’accès demeure totalement impossible par voie terrestre.
Les répliques successives et les pluies torrentielles continuent de terroriser les populations et compliquent davantage les opérations de recherche et de sauvetage. Ces conditions météorologiques augmentent également les risques d’épidémies pour les survivants vivant dans des conditions précaires.
Une population déjà fragilisée
Cette tragédie survient alors que l’Afghanistan traverse l’une des crises humanitaires les plus graves au monde, avec 23,7 millions de personnes nécessitant une assistance. L’arrivée massive de rapatriés d’Iran et du Pakistan – plus de 1,8 million depuis début 2025 – avait déjà mis à rude épreuve les capacités d’accueil du pays.
Le séisme frappe des communautés déjà sous pression extrême, confrontées à la pauvreté, à la sécheresse et luttant pour absorber les milliers de rapatriés forcés du Pakistan. Cette situation aggrave considérablement l’urgence des besoins humanitaires dans une région déjà vulnérable.


La mobilisation d’ADRA
ADRA Afghanistan, présente dans le pays depuis plus de vingt ans, s’est immédiatement mobilisée pour évaluer les besoins et organiser une réponse d’urgence. Nos équipes de Kabul ont été déployées vers les provinces les plus touchées pour mener des évaluations rapides sur le terrain.
En coordination avec les autorités et autres organisations humanitaires, ADRA prépare une intervention focalisée sur les besoins critiques : abris temporaires, assistance alimentaire, accès à l’eau potable et soins médicaux. Cependant, notre capacité d’intervention demeure conditionnée à la mobilisation de financements d’urgence.

L’urgence de l’hiver à l’horizon
Avec l’approche de l’hiver rigoureux dans les régions montagneuses, l’urgence se fait plus pressante. Les milliers de familles vivant à ciel ouvert risquent d’être victimes du froid extrême, transformant leur situation précaire en question de survie.
Face à cette double tragédie – séisme et crise humanitaire persistante – ADRA France lance un appel urgent à la solidarité. Chaque don peut contribuer à sauver des vies et apporter un réconfort aux familles afghanes. Notre engagement aux côtés du peuple afghan ne doit pas faillir en cette période critique où l’espoir et l’aide vitale sont désespérément nécessaires.